Aller au contenu

Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
93
CHANT TROISIÈME.

Ils savaient que non loin des sables de Libye,
À l’étude du ciel un roi vouant sa vie,
Avait tracé la sphère, et de l’astre des jours
Dans des cercles d’airain déterminé le cours :
Qu’Hercule, parcourant cette terre étrangère,
Des mains du sage Atlas avait reçu la sphère ;
La Grèce va prêter à ces inventions
Le voile ingénieux de vaines fictions.
      Atlas est un géant chargé du poids du monde ;
Dans ce travail immense Hercule le seconde.
Les fruits d’or à Vesper par le héros ravis
Sont les astres brillant au céleste parvis(4),
Que l’on voit chaque jour, quand leur course s’achève.
S’évanouir aux feux du soleil qui s’élève.
Hercule a triomphé de cinquante beautés,
Par le nombre des mois ses exploits sont comptés ;
Et le soleil aussi cinquante fois ramène
Le cercle étroit des jours qui forment la semaine.(5)
      De la fable trompeuse ainsi prenant les traits,
La vérité perdit ses pudiques attraits.