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L’ASTRONOMIE.




CHANT SIXIÈME.

Après un long voyage aux limites du monde,
Après avoir erré sur l’abîme de l’onde,
Parmi les noirs écueils et les flots étonnés,
Que la carène encor n’avait point sillonnés,
Quand du haut de ce mât d’où s’agrandit la vue,
Par un agile enfant la terre est aperçue ;
Ah ! que le voyageur entend avec transport
Le cri victorieux qui lui promet le port !
Terre ! terre ! féconde et sage bienfaitrice,
Toujours l’homme t’implore, et ta bonté propice
L’accueille, le nourrit, le porte, et dans ton sein,
Lorsque tout l’a quitté, tu le reçois enfin.