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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/28

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L’ASTRONOMIE

Parlez, filles d’Atlas, Pléiades favorables,
Du pilote incertain déités secourables :
On dit que sur le front du taureau radieux
Un de vos sept flambeaux s’est éteint dans les cieux.
Mère du sage Hermès, Alcyone, Sterope,
Timide Céléno, Taygète, et vous, Mérope,
Est-il vrai que l’Olympe ait vu le sort jaloux
Vous ravir une sœur qui brillait parmi vous (8) ?
Des mondes ont péri dans ces vastes naufrages (9) ;
D’autres ont pu sortir de l’abîme des âges,
Soit qu’échappé du sein d’un orbe étincelant (10)
Un débris enflammé s’en éloigne en roulant,
Soit, et j’en crois Herschell, que dans son atmosphère
Le soleil ait produit une vapeur légère (11)
Qui, d’atomes flottants attirant le concours,
Obéit à cet astre et le suit dans son cours.
L’espace laisse errer cette masse fluide,
Et sa rotation sur son axe rapide
Détermine sa forme en un corps arrondi
Que vingt siècles peut-être ont à peine attiédi.