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la comédie
Genin
Penses-tu bien, estant tel que tu chantes,
Vivant de meurs et d’actions mechantes,
Avoir ainsi les plumes que tu veux
Dont les mechans ne sont jamais pourveuz ?
Change devant tes façons vitieuses
En actions bonnes et vertueuses,
Ainsi de moy emplumé tu seras
Et des Cocus le privilege auras.
Le Soldat
Je ne sçaurois.
Genin
D’estre Cocu, pour la grand’difference
D’eux et de toy, eux vivans simplement,
Et toy mechant et ruzé garnement.
Le Soldat
Mais tu m’as dict qu’en me changeant à l’heure
Je le serois ?
Genin
Le Soldat
Je mettray peine à me rendre dompté,
Faisant vertu de la nécessité,
Tant le desir et le soing me commande
D’estre enrollé en vostre sainte bande.
Genin
Me prometz-tu d’estre bon desormais ?
Le Soldat
Je te l’asseure.