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la comédie
Genin

Et qu’ont les Dieux, au mal qui les excede,
Délibéré de pourvoir de remede ?

Promethée

Il est conclud par le vouloir de tous
Qu’ilz envoiront leurs députez vers vous
Pour une paix avecques vous conclure,
Souz tel article et condition dure
Qu’il vous plaira donner à la rigueur,
Comme au vaincu donne loix le vainqueur.
Or je vous viens advertir en cachette
Qu’aucun de vous la paix ne leur permette
Que ne voyez ces deux poinctz arrestez
Par le vouloir des Dieux leurs députez ;
Que les Cocus comme Princes commandent,
Et que les Dieux leur beau sceptre leur rendent,
Lequel jadis ilz portèrent pompeux
Estans prisez et des hommes et d’eux,
Et pour la paix establir davantaige
Que Jupiter presente en mariaige
Au Dieu Coquard des Cocus redouté
Une Deesse excellente en beauté,
Qui est sa fille entre toutes cherie
Et qui a nom Dame Zelotypie.
Ceste Deesse est crainte dans les Cieux,
Dessus la terre et sur les bas lieux,
Elle delasche et bride le tonnerre
Et en sa main est la paix et la guerre,
L’homme, les Dieux, les bestes, les oyseaux
Et les poissons qui habitent les eaux
Sont ses subjectz et craignans sa puissance
Tous estonnez tremblent en sa presence.
Rien n’est si doux, quand elle a sa douceur,
Ny furieux quand elle est en fureur ;