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une descente au monde sous-terrien

vité de notre planète. Et son esprit de savant se mit à travailler, comme c’était assez naturel.

Mais il ne travailla pas longtemps. Un cri de douleur rappela le digne zoologue aux choses de ce monde, et il aperçut la jeune Anglaise flottant désespérée, autour de l’autre.

— Monsieur ! Monsieur ! criait-elle, venez vite ? Elle est morte !

Van de Boot s’élança. Il franchit avec la rapidité de l’hirondelle la distance qui le séparait des deux femmes, et constata qu’en effet la vieille dame avait rendu le dernier soupir. Les Kra-las, suspendus en l’air autour du groupe, les uns la tête en bas et les autres la tête en haut, la considéraient avec toutes les apparences de la consternation.

Le zoologue s’assura que la vie avait bien définitivement quitté le corps étendu dans le vide. Puis il l’emporta, le tira derrière lui, plutôt jusqu’à une saillie de roche où il le coucha respectueusement.

La jeune Anglaise dit une prière, et, ces obsèques réduites à leurs plus simples expressions terminées, les deux captifs des Sous-Terriens revinrent auprès de leurs ravisseurs, où ils mangèrent un peu d’herbe, et se préparèrent au repos.