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une descente au monde sous-terrien

de mer, du biscuit et des conserves apportées du Pétrel.

Et vers trois heures, ils virent une quarantaine de têtes flottant sur l’Océan et s’approchant de l’île avec rapidité.

— Les voilà ! Cachons-nous tous deux dans les rochers, ordonna Johann Wurtzler ; il ne faut pas qu’on soupçonne notre présence ici.

Lui-même fit disparaître en quelques secondes les traces de leur campement et de leur cuisine, et fut se coucher entre deux grosses pierres. La caravane prit terre.

Elle était composée de nos amis, Jean Kerbiquet, Wilhelmine accompagnée de Congo et du petit docteur Francken ; du président de la République Centrale et d’une trentaine de ses concitoyens dont dix environ, des voyelles nasales très probablement, portaient aux épaules de gros paquets enveloppés de toile imperméable.

Tous se dirigèrent immédiatement vers le sommet de l’île, et commencèrent les préparatifs de la descente.

Johann Wurtzler et Van Ah Fung les surveillaient de loin, tout en se dissimulant dans les rochers. Une demi-heure passa, pendant laquelle les Sous-Terriens paraissaient disposer des appareils compliqués. Puis, tout à coup, en quelques secondes, le haut de la colline qui dominait l’Océan redevint absolument désert. La caravane avait été bue par la terre.

— Les voilà partis, dit Johann Wurtzler. Que décidez-vous ?

— Nous les suivons ! répondit Van Ah Fung, subitement surexcité. Nous descendrons demain matin, pour leur laisser douze heures d’avance sur nous.