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une descente au monde sous-terrien

Quatre personnes, pendant cet heureux voyage, firent aussi peu de bruit que Francken en faisait continuellement.

C’étaient, d’une part, Wilhelmine et le président, qui se quittèrent peu, causant à mi-voix et trouvant toujours des choses intéressantes à se dire. Et d’autre part, Margaret Flower et Jean Kerbiquet qui paraissaient copier leur attitude sur celle de Phocas de Haute-Lignée et de Lhelma.

Quand on aborda, deux mariages étaient décidés, qui devaient dénouer avec du bonheur une aventure si remplie d’épreuves et de dangers.

Van de Boot, qui décidément adoptait Margaret Flower, donna son consentement séance tenante à l’un de ces mariages. Et pour l’autre, il fut convenu qu’on irait le demander à Van Tratter, à bord du Pétrel.

Quelques jours plus tard, les humains supérieurs, accompagnés d’une escorte de Sous-Terriens, remontaient à la surface supérieure. Ils avalent renouvelé leur serment solennel de n’y rien dévoiler des secrets que leur avait découverts le hasard.

Ils émergèrent à un point désert de la côte brésilienne, et, vêtus de leurs costumes de mer, prirent la route des îles Fernando-Noronha. Le Pétrel s’y trouvait, dans une baie calme et bien assis sur ses ancres.

— Mon oncle ? demanda Wilhelmine, en mettant le pied sur l’échelle du bord.

— Il est là, Mademoiselle, répondit Plougonnec en ôtant son bonnet. Ne vous en faites point de mauvais sang ; il n’a pas bougé de ses paperasses depuis que vous l’avez quitté. Il nous a fallu l’appeler chaque fois pour manger. Mais il se porte bien.