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une descente au monde sous-terrien

l’habitude je lâcherais tout, et le sous-sol, et les Sous-Terriens, et l’or, et les pierres précieuses…

Et comme on riait, il ajouta :

— Je me connais ; le désir de parler me donnerait la fièvre ; il faudrait à un moment donné que je me dégonfle ; un secret de cette envergure est un poids trop lourd pour moi. Autant prendre mes précautions, car je suis et veux rester un honnête homme.

« Cependant, comme là-bas je n’aurai pas plus besoin d’argent que les autres, je laisse dès à présent ma fortune à Mademoiselle Margaret Flower, qui au lieu d’une dot en aura deux, et qui pourra ainsi faire bonne figure, chez le notaire, à côté du Crésus qu’elle épouse.

« Capitaine Kerbiquet, ne protestez pas ; Mademoiselle, ne refusez pas ; vous me feriez tous deux la plus grande peine de mon existence.

« Et pour toi, Van de Boot, mon ami, cesse d’allonger cette lippe qui te rend affreux. Résigne-toi ; j’en veux un peu aussi, de l’amitié de ta fille adoptive. »

Francken s’arrêta. Margaret vint lui tendre son front pur.




FIN