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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/144

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la chronique

heureuse d’ailleurs, s’est glissée dans la silhouette si variée du palais de l’Asie Russe, cet édifice n’en évoquait pas moins Kiew et Moscou. La Suède et la Norvège avaient transporté sur les bords de la Seine leurs traditionnelles maisons de bois. Monaco lui-même s’était essayé au rétrospectif ; seul de la rangée, le Mexique n’avait point renouvelé l’hommage rendu par lui, en 1889, à l’architecture de ses ancêtres aztèques.

Il était difficile et il eut été déraisonnable à l’art français de se reproduire lui-même en plein Paris. Nos monuments, même les plus distants de la capitale, se trouvaient encore à la portée de nos visiteurs étrangers, et il n’eut servi de rien à personne qu’on en trouvât, dans l’enceinte de l’Exposition, de pâles et mesquines copies. Il en va autrement de l’inspiration et puisque à l’aurore d’un siècle nouveau, chacun sortait de son passé ce qu’il avait à montrer de plus riche ou de plus lointain, on se demande pourquoi nos architectes n’ont pas eu l’idée de nous faire, par exemple, une esplanade des Invalides Renaissance et un Champ-de-Mars Louis XIV. Pour tirer de ces architectures admirables toute la pureté et toute la grandeur dont elles sont capables, et en faire l’application