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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/148

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la chronique

se sont achevées dans une inquiétude croissante et le couronnement n’est qu’une cacophonie incertaine. Alors on dirait que, pour masquer cet assemblage incohérent, l’auteur s’est grisé de décoration et a plaqué de tous côtés des motifs préparés d’avance, à part, et d’une richesse propre à attirer le regard. Le château d’Eau, les palais de l’Esplanade des Invalides, les pavillons d’angle du palais des Mines et de la Métallurgie et de celui des Lettres, Sciences et Arts portaient, au plus haut point, la marque de ce trouble architectural. L’artiste sûr de lui ne tombe pas en de telles orgies décoratives. Un seul couronnement s’est imposé et celui-là était en fer. Nous voulons parler de l’élégante armature qui surmontait le palais de l’Électricité et figurait, le soir, un diadème de diamants.

Cette aspiration générale vers des lignes nouvelles et cette impuissance à les trouver n’étaient point particulières à l’Exposition. De son enceinte, on apercevait deux monuments, récemment achevés, et qui traduisaient les mêmes préoccupations et le même échec. L’un est la nouvelle Gare d’Orléans, l’autre la Basilique de Montmartre. Là, du moins, il y a sobriété d’ornementation.