Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
129
de france

terre cuite rosée, il avait composé la joyeuse symphonie du Palais des Beaux-Arts et du Palais des Arts Libéraux. Dès le premier coup-d’œil donné à l’Exposition des hauteurs du Trocadéro, on apercevait partout les silhouettes de ses œuvres. Aux environs du Dôme Central, le carton-pâte avait été mis à contribution, mais il occupait un modeste espace et on le sentait condamné. Onze ans s’écoulent et voici le recul imprévu du fer ; non pas qu’on ait appris à se passer de lui, car il est partout, mais on ne le voit nulle part ; c’est le fer honteux. On le cache sous des masses étonnantes de plâtre. Sans doute, le plâtre avait régné à Chicago, mais là-bas le décor de la célèbre « Cour d’Honneur » était classique, tout en portiques et en colonnades ; les architectes, à défaut de marbre blanc, en cherchaient du moins l’évocation.

Qu’ont cherché ceux de 1900 ? Ils seraient, peut-être, embarrassés de le dire. Leur embarras, en tous les cas, s’est traduit à mesure que montaient les édifices qu’ils ont conçus. La base en est généralement ferme et décidée, originale parfois ; plus haut les lignes semblent hésiter, se chercher, s’égarer ; à la naissance des voûtes, toute inspiration est déjà perdue ; les voûtes elles-mêmes