Aller au contenu

Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
de france

Le cadre de cette étude ne nous permet pas une revue des accessoires qui mériteraient d’être signalés. Mais le seul rappel de la Passerelle des Paons, du Pavillon Bleu, du Théâtre de la Roulotte, de la Porte du Quai d’Orsay et de la fameuse « Salamandre » de la Place de la Concorde, souligne l’extrême variété des tentatives auxquelles s’est essayé le « Nouveau Style ». Car, il n’y a pas à dire : ces mots dont on a tant abusé signifient ici quelque chose. Nous sommes véritablement en présence de silhouettes neuves, de coloris imprévus, de décors inattendus ; la France n’en a pas le monopole, comme on pouvait s’en rendre compte à l’Exposition, en examinant, par exemple, le Pavillon de la Marine marchande d’Allemagne, ou celui de la Compagnie Péninsulaire-Orientale. Mais si elle n’y a pas pris d’avance incontestable, assurément elle n’est pas en retard. Cet art nouveau, d’où sort-il ? quelle est la source de son inspiration ? Pour le préciser, il faut pénétrer dans les ateliers où se prépare l’ornementation et où se fabrique le mobilier de nos demeures futures.