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la chronique

et l’Exposition de 1900 lui aura fourni l’occasion de le prouver, en se montrant dégagé de tous liens étroits et supérieur à des parentés compromettantes. Il suffisait de parcourir les sections française, allemande, danoise et japonaise pour constater la physionomie internationale du mouvement et remarquer qu’il avait dorénavant perdu la préciosité et l’afféterie de ses débuts. Quoi de commun entre les tentures « Liberty », encadrées de bois laqué blanc et la robuste décoration de la salle destinée au Musée de Cologne ? Quel rapport entre le « Kate Greenaway » et les amples silhouettes, à l’aide desquelles les ateliers japonais et la manufacture royale de Copenhague réalisent de surprenants effets ? et si l’art du verrier emprunte volontiers aux paysages sous-marins quelques-unes de leurs lignes molles et floues, quelle allure décidée n’ont pas les grès émaillés ou flambés autour desquels s’enroule, à l’occasion, un serpent de métal ?…

Pour n’avoir point de père, le « Nouveau style » n’en a pas moins des parrains. Laissant de côté Ruskin, qui est toujours resté un inconnu pour la France et Ibsen, qui n’y est compris que du très petit nombre, ce sont les noms de Loti,