de Wagner et de Puvis de Chavannes, qui viennent aux lèvres dès qu’on s’avise de rechercher quels ont été les rénovateurs, du reste inconscients, de l’art décoratif en France. Les influences de l’exotisme, du symbolisme et de l’impressionnisme y sont partout visibles ; peut-être y remarque-t-on aussi une nuance de doute, non point le doute entêté de Voltaire, ni le doute satisfait de Renan, mais plutôt l’hésitation qui résulte d’une lumière encore incertaine. L’Exposition de 1900 a permis de noter, en outre, quelques particularités intéressantes. Le Nouveau Style jouit d’une absolue liberté ; il arrive au moment propice ; il hérite des travaux par lesquels d’ingénieux artistes ont rénové la marqueterie, la maroquinerie, la faïence et l’émail, la teinture des étoffes et la ciselure des métaux ; il a été précédé par une période d’éclectisme qui a beaucoup contribué à former le goût, en même temps qu’à éliminer les préjugés, les conventions étroites ; surtout, il coïncide avec une révolution dans l’éclairage. L’électricité ne fait pas seulement tomber d’en haut la lumière qui, avant elle, montait d’en bas ; elle la répand également à travers la pièce, à travers la maison entière,
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