général, celle qui se joue à la Comédie-Française. La Comédie-Française peut et doit rester la chapelle de notre art dramatique, mais elle n’en est plus l’atelier. Or, le public d’aujourd’hui passe plus de temps à l’atelier qu’à la chapelle. Si l’on admet que le théâtre est fait pour incarner avant tout la vie présente, il n’y a pas lieu de se montrer trop marri de cette préférence.
Nous nous bornerons ici à quelques remarques, reculant, provisoirement au moins, devant l’étude d’un sujet si vaste. La presse française n’est pas, de nos jours, fort inférieure à la presse étrangère, ce qui revient à faire à celle-ci un bien médiocre compliment. Qu’on nous pardonne notre irrévérence ! Le mensonge a envahi le journalisme universel ; mensonges politiques, mensonges financiers, mensonges littéraires se sont multipliés d’une façon qui rend, il est vrai, les exceptions plus méritoires et plus respectables. Nous croyons volontiers que cet état de choses sera passager. Le journal moderne veut à la fois renseigner et critiquer. Poussé par l’âpre concurrence, il hâte