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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/203

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de france

Des noms d’historiens ont déjà été mentionnés au début de ce volume ; ce sont ceux de Sorel, de Vandal, d’Henry Houssaye, de Thureau-Dangin, de La Gorce. Mais ne convient-il pas de mentionner aussi Brunetière, Rambaud, Lavisse, Émile Ollivier, le Duc de Broglie, Jusserand, Mézières, d’Haussonville, Picot, Wallon, Maspero, Bréal, Fouillée, Leroy-Beaulieu, Levasseur, Gaston Boissier, d’Avenel et tant d’autres dont l’originalité a consisté à exprimer de la vraie science en un beau style. La tentative est plus nouvelle qu’on ne croit. La plume de nos savants eût parfois une netteté et une élégance naturelles ; mais plus souvent, elle fut aride et sèche ; ils n’en avaient cure, estimant probablement que le langage scientifique n’est vigoureux qu’autant qu’on évite de l’assouplir et de le parer. D’autre part, les amants de la forme célébraient volontiers son culte au détriment d’une exactitude rigoureuse, une belle période ou une expression élégante les ravissant d’aise, au point de leur faire perdre de vue la nécessité de ne pas donner à la vérité la plus légère entorse. Hier encore, la science Allemande, sans dénier à Renan la valeur de son savoir, lui reprochait, non sans quelques apparences de