res, qu’elle avait tant tardé à s’en emparer ; ces hésitations avaient fini par inspirer à l’Empereur du Maroc, l’idée d’envoyer des pachas au Touat, pour y établir son influence. Il n’était pourtant pas difficile pour nous, de prendre ces 250 villages ; il y avait du reste, un parti français déjà puissant, parmi les tribus du Touat.
Après cet épisode de l’expansion africaine, ce sont les plaintes du « prince » Yukanthor, qui ont fait le plus d’impression sur l’opinion publique. Yukanthor, un des nombreux enfants du vieux roi du Cambodge, Norodom, a dénoncé en termes amers, à l’occasion de sa visite à l’Exposition universelle, la conduite du Résident français au Cambodge. Certaines des allégations du jeune cambodgien ont été reconnues exactes et le ministre des colonies a aussitôt mis à la retraite l’agent incorrect ; mais la moralité de l’incident a été tirée par un missionnaire dans un interview que lui prenait un journaliste. Ce religieux a déclaré que les fonctionnaires européens célibataires devenaient facilement, dans ces postes lointains, la proie de concubines indigènes et que là étant la source du mal, le remède consistait à faire aux fonctionnaires mariés une situation