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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1900.djvu/234

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la chronique

sur sa condition économique, la France qui avait enregistré, par exemple, un trafic de 8.189 millions — au commerce spécial, — en 1890, et de 8.337 en 1891, était tombée brusquement à 7.092 en 1895. Dès 1896, la courbe commença à remonter. En 1898, le chiffre correspondant à ceux que nous venons de citer fut de 7.982 millions ; il fut, en 1899, de 8.670. L’analyse de cette majoration de 688 millions est intéressante. Ce sont, en effet, les exportations qui l’ont déterminée ; tandis que les importations restaient presque stationnaires (4.518 millions contre 4.472, chiffre encore bien inférieur à celui de 1891), les exportations sautaient de 3.710 millions à 4.152, soit en douze mois un accroissement de 17 à 18 pour 100. Il n’est pas moins intéressant de comparer ces données par contrée et par nature des produits. Parmi les États dont la France est la cliente, quelques-uns ont bénéficié, de 1898 à 1899, de plus-values considérables. L’Angleterre figure, comme toujours, au premier rang avec un gain de 86 millions ; la Chine en gagne 50, le Japon 41, la République Argentine 47, la Belgique 17[1]. Il y a reprise

  1. Voir Indépendance Belge du 1er novembre 1900.