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de france

même nul, cela ne fait pas que l’éclat avec lequel ces solennités ont été organisées ne soit l’indice de la richesse et de la vitalité certaines du peuple organisateur.

La conclusion de l’alliance Franco-Russe est une troisième attestation de succès parce que cet événement ne pouvait se réaliser qu’autant que la Russie, en s’unissant à la France, croyait y trouver un accroissement de force suffisant pour lui permettre, le cas échéant, de faire tête à la triple alliance ou à toute autre combinaison éventuelle des puissances Européennes ; cette éventualité ne fut sans doute jamais menaçante, mais le cabinet de Saint-Pétersbourg eût manqué à son devoir en n’envisageant pas la possibilité de sa réalisation. Il est à noter que les sentiments francophiles ne s’affirmèrent officiellement, en Russie, que lorsque Alexandre iii eût constaté de ses propres yeux, la valeur militaire de l’escadre de l’amiral Gervais. L’utilité de l’alliance Russe pour la France reste discutable, mais le fait d’avoir pu la conclure était, de toute façon, le gage évident du relèvement national.

Le quatrième fait, c’est la formation d’un empire colonial dont l’étendue et les ressources, pour