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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1901.djvu/153

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adressées par lui au maréchal de Waldersee furent soudain publiées dans un journal de Paris[1]. Irréprochables dans le fond aussi bien que dans la forme, elles établirent nettement que les efforts du maréchal en vue d’attribuer à son pays la direction supérieure de l’expédition avaient échoué et qu’il n’avait pu exercer qu’une sorte de présidence honoraire, facilitée d’ailleurs, par son tact et sa bonne grâce. On s’en doutait bien un peu, même en Allemagne, et les choses auraient pu difficilement se passer autrement. Le maréchal le sentait lui-même et n’en voulut point apparemment au général Voyron d’avoir si bien défendu son indépendance, puisqu’il insista, à différentes reprises, sur l’estime et la sympathie qu’il professait à l’égard du chef du corps expéditionnaire Français.

Peu après, un débat s’ouvrit à Paris devant le Parlement, à propos de cette même expédition de Chine. L’extrême gauche radicale et socialiste mena grand tapage autour d’un rapport confidentiel dans lequel le général Voyron relatait quelques faits de pillage auxquels avaient pris

  1. Voir le Matin du 27 octobre 1901.