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l’École Coloniale. Il va de soi que les gouverneurs, dans le choix de leur personnel, sont plus ou moins exigeants selon le rang de la colonie qu’ils dirigent. Il y aura plus de candidats pour un poste inférieur en Indo-Chine ou à Madagascar que pour un poste plus élevé à Saint-Pierre et Miquelon, en Guyane ou même dans l’Inde et à Tahiti. Le personnel administratif des colonies Françaises a longtemps mérité sa médiocre réputation ; mais depuis que s’opère la renaissance coloniale, il va s’améliorant de jour en jour, et, en bien des endroits, serait déjà digne des éloges que la métropole n’a pas encore l’habitude de formuler à l’égard de ses serviteurs exotiques. Une telle sévérité aura d’ailleurs été salutaire et contribuera à élever le niveau de cette branche si importante de l’administration coloniale.

L’autre branche, la sédentaire, celle qui reste à Paris, suit une marche inverse : elle descend. « Le rôle du ministère des Colonies, expliquait dernièrement M. Étienne (l’un des hommes qui ont le plus travaillé à la constitution du nouvel empire Français), se réduit à un rôle de contrôle et de haute tutelle. Il aurait tort de prétendre étudier dans une série de bureaux parallèles à ceux des