toujours sans cesser d’exister, cette frontière du domaine humain devant laquelle son collègue et son rival, Pasteur, s’inclinait humblement !…
La « censure » ayant interdit la représentation d’une pièce de M. Breux, les Avariés, beaucoup d’hommes et de femmes de lettres, escortés de pas mal de snobs et de quelques badauds se sont assemblés pour s’indigner en commun et protester éloquemment contre cette institution surannée. De toutes les colères soulevées à ce propos, celle de l’auteur, qu’on l’avoue, était la moins justifiée. La censure ne lui était pas inutile puisqu’elle fit un succès de librairie à une pièce qui n’était rien moins qu’assurée d’un succès scénique. Les Avariés, comme le nom l’indique, sont un drame médical ; déjà l’an passé, avec les Remplaçantes, la question des nourrices avait occupé le théâtre : c’était, cette fois, la thèse de l’intervention de la médecine dans les négociations matrimoniales : sujets un peu ternes et passablement ennuyeux qui ne sauraient tenir longtemps l’affiche.