les 12.176 établissements ouverts sans autorisation par les congrégations antérieurement autorisées, le Conseil d’État n’a reçu que 2.174 demandes, ce qui implique que 10.002 établissements seront fermés[1].
Les congrégations qui se sont retirées ou dispersées n’ont fait entendre aucune protestation ; seuls, les Jésuites ont publié un manifeste explicatif signé des quatre « provinciaux » qui dirigent l’ordre en France. Conçu en termes extrêmement modérés, mais très nets, soulignant le caractère antireligieux des déclarations faites devant le Parlement, par les partis extrêmes, au cours de la discussion, ce manifeste a procuré à la Compagnie de Jésus, selon l’expression du journal Le Temps, « les honneurs d’une belle sortie ». Ses collèges, d’autre part, ont rouvert leurs portes comme d’habitude, sous la direction de laïques ou de prêtres libres, inféodés à l’ordre et résolus à continuer son œuvre ; et la
- ↑ Depuis lors, on a fait connaître que les congrégations ayant demandé l’autorisation étaient au nombre de 607 et non de 416, mais ce renseignement n’a point encore un caractère d’authenticité.