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rentrée s’est opérée — symptôme à noter — sans qu’un seul élève ait fait défaut.

La proportion assez considérable des congrégations qui ont quitté la France rendra longue et délicate la liquidation de leurs biens immobiliers à laquelle la loi stipule qu’il sera procédé sans que les tribunaux aient à intervenir autrement que pour désigner le liquidateur : car la congrégation qui ne s’est pas fait autoriser est considérée comme dissoute et sa liquidation est de plein droit. Il est probable que ces opérations ne se poursuivront pas sans que de nombreuses difficultés et de nombreux procès ne surgissent pour les compliquer et en retarder la solution. À ces embarras administratifs se superposeront des embarras politiques. Le gouvernement, en effet, se trouvera, tôt ou tard, en face de demandes d’autorisation qui devront être discutées par les Chambres ; il lui sera également malaisé de les appuyer et de ne pas les appuyer. Dans le premier cas, le président du Conseil ou son successeur verront se dresser contre eux tous les arguments employés pour défendre la loi et obtenir qu’elle fut votée. Dans le second, ils donneront raison aux congrégations qui se sont méfiées du libéralisme parlementaire et qui ont