comme favorable aux intérêts de l’Église. Elle était censée devoir libérer le clergé concordataire — évêques et curés — du joug pesant que les congrégations faisaient peser sur lui. La rivalité existe bien ; le clergé a de nombreux motifs de se plaindre de certaines congrégations, sinon de toutes et de les jalouser. Mais la passion antireligieuse et l’esprit sectaire perçaient trop ouvertement à travers la loi elle-même et les commentaires qu’elle soulevait, pour que l’Église toute entière ne se sentit pas menacée en cette circonstance. Aussi bien, la lettre adressée par Léon xiii au Cardinal Archevêque de Paris, le 23 décembre 1900, avait clairement indiqué que le Saint-Siège entendait se solidariser avec les congrégations et considérerait toute mesure dirigée contre elles comme dirigée contre l’Église en général.
La question principale qui se pose depuis longtemps entre Paris et Rome, est celle du protectorat des églises d’Orient. Le Pape a apporté à maintenir ce protectorat entre les mains de la France tant de chaleur et d’énergie, qu’il est peu probable qu’il consente à le détruire. Mais cette précieuse prérogative n’en serait pas moins fort ébranlée par une politique trop nettement anticléricale. Un