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la chronique

préfèrent la spéculation ou bien recherchent les places d’administrateurs de grandes sociétés d’autant plus volontiers que ces places sont le plus souvent des sinécures ; et si enfin, ils ont fait des pertes ou sentent que leur situation diminue, ils s’affolent et se laissent entraîner parfois aux affaires louches ou incorrectes dans lesquelles ils trouvent une sécurité pécuniaire relative et un déshonneur presque certain.

Sans admettre le moins du monde les exagérations des antisémites, on doit reconnaître que la haute finance israélite a pris, à Paris, une influence beaucoup trop forte pour ne pas être dangereuse et qu’elle a amené, par l’absence de scrupules qui la caractérise, un abaissement du sens moral et une diffusion des pratiques corrompues. C’est précisément la faiblesse de la haute bourgeoisie qui a rendu cela possible ; elle n’a pas la force morale nécessaire pour résister à des tentations qui sont pour elles d’autant plus pressantes qu’il s’agit d’argent et que l’argent est le seul piédestal sur lequel elle puisse désormais s’appuyer pour conserver sa situation. Il va sans dire qu’il y a, dans la haute bourgeoisie nombre d’honnêtes gens auxquels on doit savoir d’autant plus de gré