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les salons ou dans les coulisses ; mais ce n’est pourtant qu’un côté accessoire de leur tâche tandis que c’est la principale préoccupation de bon nombre de grands journaux Parisiens qui sont, par ailleurs des journaux politiques ou se croient tels. Il en résulte une sorte de grossissement artificiel de cette portion de la société.

Au point de vue de sa composition, on peut la diviser en deux grandes catégories, l’une passagère et l’autre permanente. La première — la passagère — comprend la jeunesse ; la seconde comprend les cosmopolites qu’attire la réputation joyeuse de Paris et ceux des Parisiens que le plaisir a définitivement conquis et qui ne peuvent plus s’en émanciper.

La jeunesse est poussée à la vie de plaisir par trois causes principales : en premier lieu, l’atmosphère énervante d’une grande ville et les attraits séduisants dont le plaisir est revêtu à Paris ; en second lieu, l’absence de distractions saines et de divertissements honnêtes ; jusqu’à ces dernières années, en effet, les exercices physiques, les différents sports qui constituent en quelque sorte la distraction normale pour un jeune homme étaient absolument délaissés et sans l’intervention de la