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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1902.djvu/34

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la chronique

tionnels ralliés, 7 nationalistes et 22 monarchistes. Il est fort difficile, pour ne pas dire impossible de classer avec la même précision les députés de 1902, et cela par suite des circonstances assez spéciales dans lesquelles se sont faites les élections.

La position des partis.

Au seuil de la campagne, on retrouva les anciens groupements avec leurs états-majors habituels et les grands chefs firent entendre les paroles prévues. Les socialistes, bénéficiant d’un prestige tout nouveau, puisqu’ils avaient l’un des leurs au pouvoir, formulèrent simultanément deux programmes : l’un, intégral, comprenant leurs revendications de principes ; l’autre possibiliste, indiquant les réformes immédiates qu’ils jugeaient réalisables. M. Jaurès, il va de soi, fut l’âme de ce dualisme en quelque sorte enfanté par lui, et dont les premiers résultats n’avaient été rien moins que décourageants. D’anciens ministres, MM. Ribot et Poincaré, non contents de parcourir leurs propres circonscriptions prononcèrent, l’un