Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1902.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
33
de france

comprenait, certes, que malgré sa robustesse, il eût besoin de repos, mais nul ne songeait qu’il pût quitter le pouvoir avant d’avoir indiqué au parlement le programme qu’il l’engageait à suivre. C’est là précisément ce que M. Waldeck-Rousseau désirait éviter.

Projets machiavéliques  ?

Les incidents qui marquèrent la retraite du cabinet sont si étranges qu’il convient de s’y arrêter quelques instants. Le président de la République, accompagné de M. Delcassé, se disposait à partir pour la Russie. Il alla s’embarquer à Brest et des fêtes y furent données à cette occasion, dont la convenance laissait fort à désirer. C’était au lendemain de l’effroyable catastrophe de la Martinique, et il sembla parfaitement incorrect que le chef de l’État et les membres du gouvernement participassent à une manifestation joyeuse, alors que pesait sur la France un deuil public auquel beaucoup d’étrangers avaient tenu à s’associer. Le voyage présidentiel ne pouvait point être ajourné, à coup