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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1902.djvu/64

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la chronique

fluence manifeste de l’esprit de parti, a pu formuler un avis si ridicule et qui rappelle la fameuse ordonnance de police : les attroupements de plus d’une personne sont interdits.

Mais, direz-vous, s’il est, en effet, difficile d’admettre que la présence d’un seul congréganiste puisse suffire à constituer un établissement de la congrégation, il existe pour le congréganiste un moyen simple d’échapper aux conséquences que l’on prétend tirer de sa qualité de membre de la congrégation pour s’en servir contre lui. Qu’il se fasse seulement « séculariser ». Qu’il redevienne un simple prêtre indépendant et comme tel, il pourra donner l’instruction. La chose est moins simple à faire qu’à dire ; la sécularisation peut prêter à des subterfuges à l’aide desquels la loi serait aisément tournée. C’est à quoi a voulu parer une circulaire de M. Waldeck-Rousseau en date du 14 novembre 1901, et dans laquelle se trouvaient énumérées les conditions propres à rendre valable la sécularisation d’un congréganiste. La question est ancienne. Napoléon ier avait déjà eu à la résoudre et un décret de l’an xii indiquait