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la chronique

pousse abondamment ; sa culture a pris, à Tougourt et à Ouargla, une importance considérable.

Tartarin a bien fait de mourir ; il ne trouverait plus d’animaux sauvages dignes de son courage ; lions et panthères ont à peu près disparu. Naturellement l’élevage a grandi en proportions ; le cheval et le mouton forment la base de cette industrie ; les vaches donnent peu de lait et les bœufs sont petits.

Le sous-sol algérien contient évidemment des richesses minières assez considérables qui, connues des Romains, furent délaissées par leurs successeurs : du fer, du cuivre, du plomb argentifère, du zinc, de l’antimoine, du mercure ; il y a également des mines de sel et des gisements de pétrole, mais toutes ces exploitations sont secondaires ; il se peut que l’on en découvre de plus importantes. Jusqu’ici, les couches de phosphates de la région de Tébessa, sur la frontière tunisienne, présentent seules un caractère exceptionnellement abondant. Naturellement, la houille faisant défaut, l’industrie est à peu près nulle. Les indigènes de Kabylie, formés en sorte de corporations de métiers, continuent la belle tradition des broderies arabes, et pour aider à la fabrication