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des tapis qui est active dans le sud, le gouvernement général a encouragé l’établissement d’écoles professionnelles qui rendront de grands services.

Le commerce de l’Algérie approche de 600 millions de francs, dont plus des deux tiers représentent des échanges avec la métropole. De 1888 à 1898, il a passé de 460 à 588 millions ; c’est un accroissement tardif, mais rapide. Les importations dépassent de peu les exportations. Il est bon de remarquer que la valeur du commerce qui se fait par les caravanes sahariennes représente à peine quatre à cinq millions ; on le croyait jadis bien autrement élevé ; du rapprochement de ces chiffres éloquents on est en droit de conclure que toute la prospérité actuelle de l’Algérie est l’œuvre de la France. Les indigènes commencent à en être convaincus. Les insurrections de 1871, de 1878, de 1881, ont été en diminuant d’intensité et en se localisant de plus en plus ; depuis vingt ans, aucun trouble sérieux n’a eu lieu.

Population, cultes, etc.

Le recensement de 1896 a accusé une population de 4.400.000 habitants, se décomposant en :