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la chronique

323.000 Français, 220.000 étrangers, 49.000 israélites et 3.675.000 indigènes. La province d’Oran comprenait 98.000 Français, 105.000 Espagnols, 4.000 Italiens, 3.000 Allemands, 22.000 Israélites indigènes naturalisés, 75.000 Arabes et 12.000 Marocains ou Tunisiens ; celle de Constantine, 85.000 Français, 35.000 étrangers, 10.000 Israélites naturalisés et 1.700.000 indigènes ; celle d’Alger, environ 140.000 Français et 100.000 étrangers. Ces quelques chiffres suffisent à donner une idée exacte des problèmes ethniques algériens. Dès à présent la population française est assez forte pour que la domination de la France soit hors de question, d’autant que son accroissement paraît être rapide : la formation d’une nationalité franco-algérienne soumise à la mère-patrie, mais présentant des caractéristiques à elle, ne saurait faire de doute. D’autre part le flot des étrangers est assez considérable pour que l’on s’inquiète de le capter ou de lui résister ; il n’est pas permis d’y demeurer indifférent ; le danger espagnol dans la province d’Oran est moindre à tous égards que le péril italien en Tunisie ; il n’en est pas moins nécessaire d’y veiller. En pareil cas, tous les moyens légitimes propres à encourager la natura-