le représentant de la France écouter avec complaisance les calomnies lancées contre les missionnaires. Malgré tout, ceux-ci finissaient par avoir gain de cause et par faire triompher la stricte et salutaire morale en laquelle ils avaient su deviner la seule source possible de régénération du monde polynésien.
Les congrégations françaises possèdent à Hawaï 14 établissements avec 2.000 enfants. Les Marianistes y dirigent le beau collège de Saint-Louis d’Honolulu et les dames du Sacré-Cœur y ont un pensionnat ; l’un et l’autre renferment de 6 à 700 élèves. Aux Marquises, il y a 7 écoles avec 387 élèves. Aux Tuamotou, 35 écoles. Aux Wallis, 10 écoles. Aux Nouvelles-Hébrides, 8 écoles avec 350 élèves. À la Nouvelle-Guinée, 29 écoles, avec 1.100 enfants. Aux Marquises, aux Gambier, aux Wallis, aux Foutouna, la francisation est complète ; la population a cessé de décroître et dans ces deux derniers groupes elle a même commencé de s’accroître par des excédents de naissances. Depuis l’annexion de l’île de Pâques par le Chili (1887), des îles Fidji et Cook par l’Angleterre (1874 et 1900), les missions françaises n’y ont plus d’avenir ; de même à Samoa depuis