le partage récent de l’archipel entre l’Allemagne et les États-Unis et aux îles Tonga où le protectorat anglais est établi de fait.
À Tahiti, il n’y a que 6.000 catholiques contre 23.000 protestants et environ 800 païens. L’organisation officielle des églises s’imposait donc : elle a eu lieu en 1844, au grand scandale assurément injustifié des missionnaires ; mais il est malheureusement vrai que là, comme en Nouvelle-Calédonie, on a toléré l’intervention de sociétés bibliques anglaises, qui travaillent secrètement à combattre l’influence française par tous les moyens.
Jusqu’au jour où le cardinal Lavigerie — dont Gambetta disait que « sa présence valait une armée » — eut orienté les missions d’Afrique dans une voie nouvelle, elles n’eurent guère de raison d’être. La politique africaine de Louis-Philippe, rigoureusement maintenue par Napoléon iii, impliquait la protection absolue du culte musulman. Tout acte de prosélytisme était considéré comme propre a rallumer l’incendie mal