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de france

grégations conservent sur tous les autres points et dans toutes les autres circonstances une remarquable diversité d’opinions et de procédés dans leurs groupements. Imaginez qu’une armée italienne soit composée de régiments exclusivement piémontais, toscans, napolitains, siciliens. D’un régiment à l’autre, tout varierait hormis les idées et les traditions fondamentales propres à l’ensemble de l’armée. Ainsi en va-t-il entre Jésuites anglais et Jésuites espagnols, entre Dominicains allemands et Dominicains français. De telle sorte que du jour où il cesserait d’y avoir des noviciats français, on ne pourrait guère escompter l’appui des congrégations pour la propagande nationale dans les missions.

Prêts à hériter.

C’est une autre erreur très répandue parmi les Français de toute opinion, que de se représenter le rôle de leur pays dans le catholicisme comme tellement central qu’aucune autre nation n’y puisse suppléer. Il en a été ainsi en des temps qui sont passés et ne reviendront plus. La vérité est que le rôle de la France peut fort bien être tenu