par l’Allemagne et surtout par l’Italie. À Berlin comme à Rome, on a depuis trente ans lutté et parfois avec énergie contre le cléricalisme ; mais au lieu d’exagérer et de pousser à l’extrême une pareille lutte, le sens politique n’en a laissé subsister que les apparences et l’on n’a pas tardé à utiliser au dehors ce même cléricalisme contre lequel on avait pris des garanties au dedans. L’empereur Guillaume, chef d’une église hérétique à laquelle appartient l’immense majorité de ses sujets prussiens, aussi bien que le roi d’Italie, souverain constitutionnel dont les cabinets inclinent nettement vers la gauche et touchent parfois à l’extrême-gauche protègent, chacun à sa façon, les missionnaires catholiques. L’un affiche et proclame son accord avec le Saint-Siège, l’autre le resserre en secret. Surtout depuis l’avènement d’un pontife dont l’italianisme ne fait de doute pour personne, il semble probable que des deux méthodes la seconde aboutira le plus vite et le mieux. Mais il y a aussi d’autres motifs pour qu’il en soit ainsi. La substitution de moines italiens aux français est de celles qui peuvent s’accomplir graduellement et sans secousses. Entre Français et Allemands, le contraste demeure tou-
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