présent à toutes les fêtes solennelles ; une place d’honneur lui était réservée près de l’autel et le drapeau national se trouvait associé aux hommages qu’on rendait au représentant de la France. Comment maintenir de semblables coutumes sous le régime de l’absolue neutralité ? C’est impossible. Mais d’un autre côté, comment espérer que la large part de prestige qui en résultait, puisse subsister une fois ces coutumes disparues ? Constantinople et Jérusalem sont disputées par des influences rivales ; de puissantes nations se servent des usages et des dehors religieux pour travailler à y implanter leur suprématie. En renonçant à ces usages et à ces dehors, la France se prive évidemment d’un moyen d’action très efficace.
C’est un motif de plus pour tenter d’opérer ailleurs des renforcements qui pallient dans une certaine mesure les abandons inévitables. Ces renforcements, sous le régime de la séparation, pourraient s’opérer par les soins d’un comité d’initiative privée, composé de personnalités sérieuses et compétentes, et qui servirait d’intermédiaire entre le gouvernement et les missions. Mais combien seront délicates la constitution et le fonctionnement d’un rouage aussi singulier ?