Aller au contenu

Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
133
de france

efforts soient intelligemment groupés sur certains points. Son influence, son langage et sa littérature ne rencontrent pas partout des milieux également favorables. Les missionnaires français entraînés par leur ardeur avaient évidemment entrepris des conquêtes qui importent plus au Saint-Siège qu’à la république. Il en est d’autres que celle-ci aura de la peine à maintenir quand bien même son intérêt le lui commanderait. C’est que nulle subvention, si forte soit-elle, ne suppléera à la suppression des pompes officielles qui y venaient appuyer l’action des missionnaires. Ceci est surtout vrai de Constantinople et de Jérusalem. Nous avons dit tout à l’heure que le protectorat d’orient résultant de traités internationaux, peut subsister en dehors de la volonté contraire du Saint-Siège. Mais du jour où, par le vote de la séparation, le gouvernement français aura déclaré ne plus reconnaître aucune église, il lui sera impossible de permettre à son ambassadeur près le sultan de prendre part en uniforme, entouré du personnel de l’ambassade et des états-majors des navires se trouvant à Constantinople, aux cérémonies du culte. La contradiction serait trop forte. De même à Jérusalem ; le consul général était