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la chronique

visitées par Bougainville, qui en 1758 les nomma Grandes-cyclades et six ans plus tard par Cook qui leur donna leur nom actuel, ces îles furent au début considérées comme une dépendance de la Nouvelle-Calédonie, si bien qu’en 1875 et 1876 les quelques colons anglais qui s’y trouvaient établis s’unirent aux Français pour demander le rattachement de l’archipel à la France. Le gouvernement de la République était alors peu préoccupé d’agrandissements coloniaux. L’amiral Dupetit-Thouars, envoyé aux Nouvelles-Hébrides en 1878, ne sut point débrouiller une situation qui était alors bien simple et une convention de neutralité provisoire fut conclue cette même année entre la France et l’Angleterre. Encouragés par ce premier succès, les missionnaires australiens redoublèrent d’efforts mais la colonisation française continua de les devancer ; à sa tête se trouvait dès lors un vaillant citoyen, irlandais de naissance, John Higginson[1] qui fonda en 1882

  1. John Higginson est mort au cours de l’année 1904. Sa vie entière dépensée au service des intérêts français en Nouvelle-Calédonie et dans les Nouvelles-Hébrides et ses belles qualités d’énergie, de droiture, de persévérance et de générosité lui avaient conquis l’estime universelle.