loin ; sur l’ordre d’Henri iii, un jésuite nommé Barnabé Brisson avait été convié dès le xvie siècle à rédiger un code civil et son travail fut revu et augmenté par un de ses confrères du nom de Charondas ; ainsi la pensée première de l’œuvre accomplie par Napoléon remonte à Henri iii et c’est à ce prince que M. Vallé aurait dû offrir ses hommages. Il s’en garda, satisfait de ne rappeler qu’une fois, et pour la critiquer, l’intervention du Premier consul dans les délibérations des jurisconsultes. La chose est pourtant de notoriété publique et ce ne fut pas toujours dans un but césarien et avec une arrière-pensée de domination plus étroite que se fit entendre la parole du maître, comme l’a prétendu M. Vallé. Ainsi lorsque furent discutées les dispositions successorales dont l’ensemble constitue le régime dit de partage forcé, Bonaparte manifesta le dessein d’y soustraire les successions immobilières inférieures à 100 000 francs — chiffre assez élevé pour l’époque. Épris d’égalité, les rédacteurs du futur code protestèrent et réussirent à maintenir le texte arrêté par eux.
Il ne s’ensuit pas certes qu’il faille voir en Bonaparte-législateur l’égal de Bonaparte-capitaine