comme l’ont avancé des admirateurs trop enthousiastes. Ils oublient la séance fameuse où leur héros s’étendit sur les bienfaits de la polygamie regrettant de ne pouvoir profiter de cette circonstance pour l’introduire en France. À côté de cela, que de remarques judicieuses, d’appréciations géniales ont jailli de son étonnant cerveau pendant les séances de travail auxquelles il a pris part ! Et surtout quelle autre volonté que la sienne aurait su mettre en train, faire aboutir et faire entrer en vigueur un pareil ensemble législatif ? Nier ces choses c’est donner un soufflet à l’histoire. Il est regrettable que le gouvernement s’y soit résigné ; la dignité du centenaire y a sensiblement perdu.
Le code civil n’est point né à la manière de Minerve sortant toute armée de la cuisse de Jupiter ; il a été engendré de la façon la plus ordinaire : il a eu un père qui fut le droit romain et une mère qu’on appelait la coutume. Les contemporains exaltaient exagérément le père et se montraient passablement injuste envers la mère. Quelque admiration que l’on puisse professer à