mais celles auxquelles il avait été imposé par la force l’ont conservé ou ne s’en sont séparés qu’avec regrets ; il est rare que l’histoire mentionne des faits analogues.
On a également vanté sa nature abstraite, dénuée de poésie et de symbolisme mais pleine de volonté et de raisonnement. « C’est, a dit un professeur, le droit de l’âge viril, de l’âge mur ». Par contre, des lacunes graves, sinon nombreuses et des erreurs certaines ont été signalées à juste titre. Les unes sont explicables par le milieu ambiant ou par les circonstances ; les autres non imputables aux auteurs du code, proviennent des modifications plus ou moins malaisées à prévoir que le temps et les événements ont apportées dans la condition de l’humanité civilisée. Il est d’autant plus intéressant de jeter ici un rapide coup d’œil sur ces lacunes et ces erreurs qu’elles touchent aux effets sociaux qu’a produit le code civil. Or le point de vue social, quand il s’agit des effets des lois, est celui que chacun peut le moins négliger ; son importance est générale. Il échappe à la monopolisation des techniciens. C’est le point de vue de tout le monde.