faudrait mettre résolument de côté le séduisant paradoxe égalitaire auquel les Français sont toujours prêts à sacrifier. Il paraîtrait plus aisé, plus simple et plus pratique de permettre et d’organiser l’indivision et surtout de favoriser par tous les moyens les partages à l’amiable.
Mais la tendance aujourd’hui n’est point de ce côté. Il est de plus en plus question de limiter le droit de propriété, non pas seulement par des dispositions telles que l’alignement ou l’expropriation, lesquelles supposent toujours une compensation de valeur égale, mais par l’expropriation sans compensation car l’impôt exorbitant que paie une succession est-elle autre chose ? Un des rédacteurs du Livre du centenaire s’en est expliqué en toute franchise. « Il faut s’attendre à ce que les besoins grandissants de la communauté et le sentiment de jour en jour plus précis des obligations de l’individu à son égard suggèrent au législateur un remaniement du régime des successions conçu dans un esprit de solidarité sociale. » Alexis de Tocqueville, retour d’Amérique, eut aussi appelé cela un « petit galimatias » mais en est-il moins vrai qu’une grande partie de l’opinion est acquise à de telles idées ? C’est que le code