trait de Jean Fouquet par lui-même) remontait aux environs de 1450 — des sculptures — enfin des tapisseries laine et soie, provenant des ateliers français de la fin du xve siècle à la fin du xvie. À ces tapisseries était jointe la « tenture de l’Apocalypse » commandée par Louis ier duc d’Anjou et exécutée vers 1375 par l’atelier parisien de Nicolas Bataille, d’après les cartons d’un peintre brugeois fixé à Paris et s’inspirant lui-même d’un manuscrit conservé à la bibliothèque de Cambrai. Le sort de cette tenture qui n’est ni entière, ni intacte mais n’en constitue pas moins un monument des plus précieux pour l’histoire de l’art, montre à quel degré d’incurie et d’ignorance on en était vers le milieu du xixe siècle ; car les administrations de l’État n’eurent point honte en 1843 de la mettre en vente au prix de 300 francs ; elle fut heureusement achetée par l’évêque d’Angers qui l’offrit à sa cathédrale où elle a été conservée depuis lors. Les sculptures exposées étaient plutôt destinées à compléter la décoration des salles qu’à fournir un aperçu de l’art sculptural primitif. Cet aperçu eût été par trop succinct. La basilique de Saint-Denis avait prêté deux de ses joyaux, les statues de Charles v et de sa
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