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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1904.djvu/53

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de france

Louis xviii au congrès de Vienne, ambassadeur de Louis-Philippe à Londres et mourir fort âgé, entouré de la considération générale après avoir mené une existence des plus intéressantes et des moins estimables ! Talleyrand n’aurait jamais dû recevoir les ordres. Sa famille qui l’avait destiné à la prêtrise et l’Église qui l’y avait admis se partagent les principales responsabilités des scandales qu’il causa. Fait pour la politique et les aventures, égoïste, sceptique, sensuel et ambitieux, on ne peut que s’étonner qu’il ait jamais pris sa carrière sacerdotale au sérieux et ait hésité à se sentir libéré des liens qu’il avait contractés de ce chef. Tel était le cas pourtant. Il y avait eu des moments où Talleyrand avait été vraiment évoque ; et maintenant encore le souvenir de son serment le tracassait. Il aurait voulu en être délié solennellement et son orgueil d’autre part lui faisait désirer que personne n’en sut rien et qu’aucune amende honorable ne fut exigée de lui. Il vivait avec une anglaise, Madame Grand, qu’il souhaitait d’épouser en justes noces et il ne voulait pas l’épouser tant qu’il ne serait pas libre. De vieilles rancunes contre l’Église et une persistante inquiétude d’être retranché de la communion de ses