milieu desquels la France de 1800 avait vu disparaître le xviiie siècle. Après de semblables désordres, l’exagération de la réglementation ne choquait point ; l’opinion en éprouvait une sorte de sécurité et de repos.
Pour le reste, les Articles organiques, on doit le reconnaître, n’ont rien d’exorbitant, étant donné la façon dont se trouvait désormais constituée l’église de France.
Jamais encore une église n’avait été placée vis-à-vis de L’État dans cette situation de dépendance réglementée. Ce n’était point là le traitement d’égal à égal que, maintes fois dans l’histoire, les deux pouvoirs après avoir longuement essayé de se diminuer l’un l’autre étaient convenus de s’accorder. C’était une introduction de la hiérarchie ecclésiastique dans l’administration civile et à un rang demi-subalterne. Assimilés aux autres fonctionnaires les ministres du culte devaient prêter serment de fidélité au gouvernement[1] et en
- ↑ Le serment politique ayant été aboli en 1848, l’article vi du Concordat qui le stipulait formellement et contenait même le texte des paroles fixées devint caduc par là même.