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avait contre lui la logique et le bon sens, il avait pour lui la précision des termes et l’usage établi.

Poussant plus loin la franchise, le secrétaire d’État eut la malencontreuse idée dans ses deux notes datées des 25 et 26 juillet — les dernières avant la rupture — d’opposer les Articles organiques au Concordat. « En effet, dit-il, le Concordat est bien distinct des Articles organiques ultérieurs qui sont un acte unilatéral du gouvernement français contre lequel le Saint-Siège n’a jamais cessé de protester ; et dans aucun des dix-sept articles du Concordat il n’est dit que le Saint-Siège ne peut pas, sans le consentement préalable du gouvernement, ordonner à un évêque comme mesure de prudence réclamée par les circonstances de s’abstenir temporairement de quelque acte de son ministère ou l’appeler à Rome pour fournir des explications sur sa conduite. » Que le Saint-Siège n’ait « jamais cessé de protester » contre les Articles organiques, cela est fort possible ; il n’en est pas moins vrai que ces protestations ont été quelque peu platoniques car jamais le Saint-Siège n’a exigé sous peine de dénonciation du Concordat, la suppression ou tout au moins la revision des Articles organiques.