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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1905.djvu/183

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de france

qu’il leur imposait. Mais ce factum avait généralement fait mauvaise impression. On disait M. Loubet très froissé d’un procédé aussi inusité. C’était une nouvelle maladresse ajoutée à tant d’autres et sous le poids desquelles M. Combes succombait malgré qu’il prétendît se retirer volontairement pour raisons de santé. Il semblait donc peu probable que M. Rouvier se sentît lié par un document de cette sorte.

Il y eut donc, à gauche comme à droite, quelque surprise lorsque fut déposé sur le bureau de la Chambre, avec un empressement significatif, un projet de loi présenté par le gouvernement et établissant la séparation de l’Église et de l’État. Des quatre ministres qui y avaient apposé leur signature, trois, MM. Rouvier, Delcassé et Étienne passaient pour être hostiles à la réforme qu’ils proposaient. On se demanda donc à quelles arrière-pensées ils avaient obéi à moins d’admettre qu’ils eussent trouvé tous trois leur chemin de Damas et fussent devenus de chauds partisans d’une mesure jusque-là blâmée par eux. La vérité semble se tenir entre deux. Les membres du cabinet appartenant au parti modéré n’entretenaient point d’arrière pensée à proprement parler ; mais ils esti-